Depuis le temps qu'on l'attendait ce nouvel opus de KANSAS qu'on ne l'espérait plus ! Il faut reconnaître que l'attente n'a pas était veine puisque le résultat est vraiment à la hauteur et que le groupe nous propose son meilleur album depuis bien longtemps et un retour aux sources du progressif. Enfin, diront certains, mais je reconnais que j 'ai aussi bien aimé la période FM de nos américains (1986/88) avec la présence du talentueux guitariste Steve Morse, aujourd'hui dans DEEP PURPLE. La parution de "Freaks of nature" en 1995 a rompu un long silence discographique et était déjà une sorte d'avant goût à "Somewhere to Elsewhere" mais en nettement moins abouti. Je suis donc comblé de vous parler d'un disque sans faille qui comporte cinq épiques de plus de sept minutes où intervient un Steve Walsh toujours en pleine forme (sa voix étant un peu moins claire qu'il y a quelques années).

Mais il n'est plus seul à donner de la voix puisque Billy Greer (Basse) et Robby Steinhardt (Violon) interviennent aussi sur "Look at the time", pour le premier et "Grand fun alley" et "Disappearing skin tight blues" pour le second. L'album débute par le somptueux "Icarus II" et ses notes de piano, la voix de Walsh donne toujours le frisson. Je ne vais pas vous détailler tous les titres présent sur "Somewhere to elsewhere", il sont au nombre de dix, mais sachez toutefois que les plus longs sont souvent les meilleurs avec en plus une petite exemption à "Bysantium" et le superbe "The coming dawn (traratopsis)" … en fait cet album est très homogène dans sa construction et KANSAS ne déçoit vraiment jamais. Que vous dire de plus, que KANSAS revient sur le devant de la scène progressive avec cette fois un retour à la meilleure période du groupe (c'est ce qu'il ressort de tout ce que j'ai pu lire dans la presse spécialisée). Mon plus grand bonheur serait de les voir sur une scène en France, on peut toujours espérer mais pas comme aux Etats Unis où ils ont tourné en première partie de YES et n'ont plus vraiment s'exprimer… quoiqu'un concert KANSAS -YES ce ne serait pas si mal.


Reviewer : Olivier Segas