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Que d’attente avant de voir
enfin arriver sur nos platines le second disque du groupe français qui,
avant même l'écoute, possède un bel artwork. Nous avions chroniqué, il y a
près d’un an et demi, la démo de ce Asylum : c’est donc l’occasion
pour nous de saluer les progrès accomplis.
Le premier album de
Longshot, The Cosmic Bacteria’s Experiences, de 1997, avait reçu
quelques éloges et devait constituer la première partie d’une trilogie
(dont le dernier volet, Armageddon, devrait suivre en 2004). Le
groupe oeuvrait dans un néo-prog plein de morceaux à tiroirs, souvent
longs, et dont la technique était plus mise en avant qu’habituellement
dans ce genre. Les influences revendiquées transparaissent immédiatement :
Genesis (les deux périodes), IQ ou Rush. Par rapport à la démo
d’Asylum, les progrès en termes de mise en place et de production
sont impressionnants (et le guitariste audible !) En effet, Longshot a
depuis peaufiné ses compositions, dont nous notions à l’époque qu’elles
étaient parfois brouillonnes. Par ailleurs, les claviers de Michael Reese
étaient quelque peu envahissants. Ces reproches ne peuvent plus être
adressés aujourd’hui : les riffs sont clairement présents et les thèmes
enchaînés plus naturellement, tandis que la section rythmique, hélas en
retrait dans la production, est efficace. Avec Asylum version
album, Longshot s’affirme comme un outsider de choix dans le monde néo
progressif. Loin des poncifs, évitant l’écueil de la molesse, qui a tué le
mouvement, Longshot propose une musique nerveuse, dynamique et riche. On
sent bien que le groupe n’est pas né au cours des 80’s et que la vague «
metal progressif » est passée par-là (cf. le début de « The Ballad of
Peter Blackfrog » et ses intonations proches d’un Dream Theater). En
dehors de morceaux vraiment typés, tels « Miracle Man » ou « Armageddon »,
très directs et « eighties », les autres titres frôlent souvent le quart
d’heure et affiche une ambition musicale plaisante, comme l’inventif « The
Deleted Files ». Notons surtout que le groupe atteint souvent l’équilibre
entre richesse instrumentale et mélodie où l’on trouve rapidement ses
repères. Michael Reese, dont le timbre un peu éraillé, proche de Fish ou
Peter Gabriel, peine cependant parfois dans les parties vocales très
hautes ou enlevées et il serait intéressant de voir ce que donnerait
Longshot avec une voix plus claire et au registre peut-être plus
large.
En somme, Asylum est un album de haute tenue, à
conseiller vivement aux amateurs de néo-prog, et à ceux qui apprécient le
mouvement pour ses mélodies, mais qui recherchent également plus de
richesse et de technique.
Julien
Monsenego PROGPULSION.
LONGSHOT (Fra)
< a href="http://www.progpulsion.com"> Asylum (2002-75-18,90 euros)
LONGSHOT, pour ceux qui sen rappellent, ce fut un CD immature et mal
produit en 97. Que de chemin parcouru pour arriver à un tel résultat
5 ans après! En effet, tout a progressé: le son
est très bon, le chant sest nettement amélioré,
linspiration est foisonnante, et techniquement, lapproche musical
ne mérite que des éloges! Voilà une sorte de néo
ambitieux, néo parce que parfois nerveux et rock, ambitieux parce
que flanqué de passages complexes (yessiens). |